CR AG du Syndicat Apiculture 74 de Reignier du 3/04/2022
CR de l’AG du syndicat d’apiculture de Haute-Savoie le dimanche 3 avril à Reignier.
Mot d’accueil par les élus :
Le maire de Reignier accueille l’ensemble des participants et leur souhaite la bienvenue dans sa commune.
Martial SADDIER, président du conseil départemental, rappelle son engagement lorsqu’il était député avec son rapport parlementaire sur les insectes pollinisateurs qui a permis de mieux structurer la filière apicole et une meilleure prise en compte de l’apiculture. Il remercie Christelle PETEX, vice-présidente à l’environnement l’été dernier, pour le travail effectué pour la mise en œuvre de l’aide exceptionnelle de 250.000 euros aux apiculteurs. Cette aide est destinée aux amateurs comme aux professionnels, sur la base du nombre de ruches déclarées. Le président de la région, Laurent Wauquiez, a pris notre département en exemple et souhaite étendre cette aide à d’autres départements. M SADDIER propose au syndicat d’envisager un plan d’investissement au profit de la filière apicole du département et souhaite que le syndicat fasse des propositions pour l’automne. Il rappelle que le département apporte son aide à l’organisation du congrès national du GDS à Evian.
Christelle PETEX, député, a affirmé que l’apiculture avait tout son sens et revêtait une importance capitale pour la pollinisation et qu’au-delà des aides conjoncturelles elle souhaite apporter son soutien à l’action collective en faveur de la filière. Elle a rappelé l’importance du suivi sanitaire.
Rapport moral du syndicat d’apiculture de Haute-Savoie (P. Tomas Bouil): approuvé à l'unanimité
Le syndicat recherche un volontaire pour faire vivre le site web. Le logiciel informatique a permis de répartir harmonieusement les 250.000€ d’aide du département en faveur de nos 1540 apiculteurs.
Le choix du remplacement des pots plastiques par des pots en fibre végétale montre notre engagement en faveur du respect de l’environnement.
Rapport financier du syndicat d’apiculture de Haute-Savoie (A. Berlioz): approuvé à l'unanimité
Rapport d’activité du groupement achat (J. Pavia)
Exposé de J PAVIA sur les raisons de « passer » aux pots en fibre végétale compostables.
Rapport d’activité du rucher technique (F BARRILLIER)
But : sélection de reines endémiques douces, productives et adaptées au climat et à l’altitude ; puis diffusion aux apiculteurs. Recherche de volontaires pour participer.
Rapport d’activité « assurances (F BARRILLIER)
Recherche de volontaires pour épauler puis remplacer F BARRILLIER
Rapport d’activité informatique (G DEVILLE)
Sur les 1540 adhérents, 67% ont payé par informatique, ce qui est une progression notable.
2201 commandes ont été passées en ligne dont les adhésions mais également 495 commandes valides hors adhésions.
Le site web est actif : cette semaine il y a eu 1426 vues soit 203 vues par jour (les pages petites annonces ont été les plus visitées). Cette activité représente 612 utilisateurs, 725 sessions avec une durée moyenne de 1mn 33s.
Vérificateur aux comptes (A DUCLOZ) approuvé à l'unanimité
Résultats concours des miels (D MOUCHET) :
Cette année, il se tiendra le 29 ou le 30 novembre 2022.
Les diplômes pour 2021 ont été remis par Gabriel DOCHE.
Les lauréats ont été :
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Plaine : Jean-Noël CHAPPUIS et Christophe LORIOT : argent
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Montagne : Christian PERRIER : bronze ; Martin SERRE : argent ; Agathe PUTHOD et Laurent PEYSIEUX : or
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Haute montagne : Eric BAZ : bronze ; Pierre PLANTAZ : or
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Prix d’excellence : Pierre PLANTAZ et Serge LEBIGRE
AG extraordinaire du syndicat
Les nouveaux statuts ont été approuvés à l’unanimité.
AG extraordinaire du GDSA pour modifier les statuts.
France Gave précise que les nouveaux statuts n’ont pas encore été finalisés. Elle s’engage à les proposer rapidement lors d’une AG extraordinaire pour être en phase avec le PSE 2023 – 2028.
SNA Président national (F. Alétru) :
Après avoir remercié le syndicat d’apiculture de Haute-Savoie pour son invitation et l’avoir félicité pour l’ensemble de ses activités, Frank ALETRU a indiqué la présence à ses côtés du secrétaire général du SNA, Jean-Paul CHARPIN. Il a ensuite souligné le rapprochement et la complémentarité avec l’UNAF présidée par Christian PONS. Ce travail collégial améliore l’efficacité et la visibilité au niveau national. Il a eu une pensée pour nos confrères apiculteurs ukrainiens. Le SNA a participé à l’organisation de l’accueil d’apiculteurs ukrainiens et de leurs familles, notamment dans la région de Volvic. (Cela, même si le miel ukrainien est produit massivement avec du tournesol de qualité bien moindre et que l’Ukraine est une porte ouverte au miel de Chine).
Il désire revenir régulièrement « sur le terrain », notamment lors de visites interdépartementales. Il reprend au vol une proposition du président du conseil départemental (Martial SADDIER) de mobiliser des fonds départementaux d’investissement pour favoriser un programme de développement de l’apiculture. Le SNA est présent au sein de nombreux organismes dont notamment EPBA, association des apiculteurs professionnels européens dont il est président, ainsi qu’au sein de deux ONG, Terre d’Abeilles et BeeLife basée à Bruxelles qui œuvrent contre les pesticides et dont il est vice-président, ainsi que d’autres structures.
Pour le SNA, il convient de ne pas faire de différence entre les apiculteurs petits producteurs avec une seule ruche et les professionnels avec plusieurs centaines. En effet, sur le plan sanitaire, notamment, toutes les ruches sont concernées.
Les actions principales du SNA :
Identification des vols de ruches et collaboration avec la gendarmerie, la justice, (incitation à poursuivre). Cartographie des zones précises des vols (en France et en Autriche) en liaison avec Interpol et Europol. Il rappelle que lors d’un vol de ruche, il faut absolument déclarer ce vol. Cela permet d’établir une carte européenne des vols et de remonter des filières et des réseaux. Un nombre suspect de vente de ruches sur les réseaux sociaux est à noter. Il est maintenant possible de déclarer le vol en ligne sur le serveur de la gendarmerie. Il est souhaitable de marquer ruches et cadres de son numéro d’apiculteur (marquage au feu ou à la peinture). Si le voleur est identifié, et que le code pénal est appliqué, il peut encourir de la prison avec sursis et une forte amende (cf un cas en Moselle).
Fraudes : Il faut assainir la filière. C’est un travail de longue haleine en direction des opérateurs de la filière, des apiculteurs et des médias. On peut trouver du miel « de sirop de nourrissement » ou encore des fraudes à l’origine !
Etiquetage : l’origine précise des miels doit être indiquée dans l’ordre décroissant du pourcentage pour les miels en mélange.
AFNOR Une révision des normes par l’AFNOR est en préparation (miel, propolis, cire, gelée royale). Des négociations internationales sont en cours pour préparer un texte officiel. Elles sont difficiles avec la Chine qui souhaite des dérogations et tirer la qualité vers le bas ce qui est contraire aux objectifs d’une norme AFNOR. Le but pour ce pays est d’obtenir de pouvoir inclure dans le produit un pourcentage non négligeable d’ingrédients différents du produit déclaré. Le SNA et l’UNAF sont très vigilants.
Règlementation sur les pesticides : une nouvelle règlementation s’appliquera à partir du mois de juillet 2022. Il ne sera plus possible de traiter en pleine journée les cultures en floraison. Le décret autorise de traiter sur fleurs uniquement deux heures avant le coucher du soleil et jusqu’à trois heures après. Le SNA a demandé qu’un critère de température soit inscrit dans le texte soit une température inférieure à 12 degrés Celsius, à partir de deux heures avant le coucher du soleil.
Pour l’agriculteur traiter dans ces conditions lui permettrait de réduire de 25 à 35% la quantité de produits pesticides.
Longévité des reines : Depuis 2006, le président du SNA travaille au sein du Groupe Méthodes abeilles et pesticides qui a pour mission de rédiger des nouveaux tests d’évaluation dont le dernier relatif à la « reprotoxicité » chez le faux-bourdon au sein de l’INRA. Il s’agit de mettre éventuellement en évidence la « reprotoxicité», c’est-à-dire, de pouvoir mesurer l’impact d’un pesticide présent dans la nourriture d’un faux –bourdon sur la fécondité de ses spermatozoïdes. La perte de fertilité mise en évidence chez l’homme pourrait être similaire chez l’abeille. Le but est de rédiger un protocole pour la fin 2022. Le travail est mené collégialement par des écotoxicologues, des laboratoires indépendants, des apiculteurs, des experts, mais également par des firmes. Ces dernières ont finalement compris qu’elles étaient tenues de collaborer au risque de voir une interdiction de tous leurs produits.
Controverse sur une compétition supposée entre les abeilles mellifères domestiques et les pollinisateurs sauvages : Certaines mairies (exemple de Roubaix) estiment que c’est à cause du nombre trop important d’abeilles domestiques qui consommerait une trop grande partie de la ressource de nourriture que les autres insectes pollinisateurs disparaitraient. Le combat du SNA consiste à mettre en évidence que c’est le climat d’une part, la perte de leur habitat, l’impact des différentes pollutions et non pas l’insuffisance de la ressource qui enclenche ce phénomène de disparition. En fait, personne ne s’occupe réellement des insectes sauvages. Le SNA va mener une action sur l’habitat de ces insectes sauvages avec la réalisation et l’installation de vrais hôtels à insectes qui fonctionnent et qui sont placés astucieusement. Lorsque cette action sera visible, il conviendra de communiquer. Cela n’empêche absolument pas d’agir sur les ressources alimentaires afin de rééquilibrer le milieu. Toutes ces actions doivent être menées en collaboration avec l’ensemble des gestionnaires des espaces publics et privés.
Frelon asiatique : mise en place de pièges sélectifs (52 000), le Jabeprode. Il est composé de deux étages. Ils sont répartis sur l’ensemble du territoire. Un site de déclaration fonctionne. Les communes peuvent s’appuyer sur GDS et GDSA. Mise en place de nombreux formateurs de formateurs. Le piège Jabeprode est maintenant reconnu par le ministère de l’agriculture qui lui a attribué le prix du ministère de l’Agriculture lors du concours Lépine.
Aethina Tumida : le SNA et l’Unaf ont mis en place un plan de surveillance national avec la distribution de 1000 pièges vers les structures affiliées.
Varroa : Prochainement un nouveau produit acaricide réalisé, à base d’acide oxalique, de glycérine et de deux huiles essentielles imprégnées dans un carton spécial, devrait être autorisé en 2023/2024 avec une AMM en Europe.
Interprofession : regroupe 7 structures nationales en deux collèges (amont et aval). Lors de sa création, le même nombre de voix (2) a été affecté à chaque structure quel que soit le poids en nombre d’adhérents de chaque syndicat. Cela représente 14 voix et 14 votes du même poids. SNA et UNAF ont donc 4 voix sur 14 alors qu’ils représentent la grande majorité en termes d’adhérents. La disparité est donc immense entre petites et grandes structures. Le SNA et l’UNAF demandent donc une modification des statuts pour une redistribution en fonction des poids respectifs. Pour l’instant, aucun accord n’a été trouvé, ce qui risque de conduire à un éclatement de l’interprofession. Les désaccords portent sur de nombreux points en fonction des intérêts de chacun ; par exemple sur la définition du miel bio. La définition est : « sur essentiellement des fleurs non traitées ». Cela signifie que 51% suffisent. Ce n’est pas acceptable. Il en est de même pour le non-respect des règles lors des appels d’offres.
Lyspackaging pots en fibre végétale Victor DUVERGER en visioconférence
Les pots sont constitués à 100% de matière végétale. Ils sont biodégradables et compostables. Avec le compostage industriel, ils se décomposent en 90 jours, ce qui est largement conforme à la norme européenne (inférieur à 6 mois). Ils ont le certificat alimentaire. En réponse à une question de la salle, l’orateur précise que la matière de base (canne à sucre) n’est absolument pas polluée par de quelconques pesticides (fibre naturelle non traitée). Les pots ne contiennent pas de perturbateurs endocriniens. Ils sont conformes aux normes NF EN 13432 et NF U 44-05I.
Ils peuvent être lavés à l’eau tiède à une température inférieurs à 45° (sinon ils subissent une déformation). Ils ne peuvent donc pas être réutilisés pour la vente.
Ouverture AG du GDSA
Rapport moral du GDSA (F. GAVE) : aprrouvé à l'unanimité.
Rapport financier du GDSA (G. Haase) : approuvé à l'unanimité .